A.Pérot/ZIPCNG
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V. Provost/Créneau RSTM Côte-Nord
ZIPCNG
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Archipel de Sept-Îles (Petite Basque) © JS.Gravelle/ZIPCNG |
Au plan écologique, l’archipel des Sept Îles réunit de nombreux écosystèmes représentatifs de la Côte-Nord : forêt boréale, bords de mer de plage ou de rochers, marais salés, tourbières, sommets dénudés… Bien que ces habitats naturels soient diversifiés, la faune terrestre demeure peu abondante sur les îles, à l’exception des quelques lièvres, renards roux et porcs-épics. Les eaux de la baie sont un obstacle majeur qui rend l’accès aux îles difficile pour les animaux terrestres… mais pas pour les oiseaux! D’ailleurs, l’isolement des îles offre un espace de tranquillité pour la faune aviaire et fait en sorte que, pendant la saison de reproduction, l’archipel accueille les oiseux par milliers!
Petit pingouin © B.Duchesne |
De nombreuses espèces d'oiseau abondent dans l'archipel. Il est assez facile d'y observer cormorans, goélands, mouettes, eiders, harles, sternes et bien d'autres! L’archipel est ainsi un lieu de prédilection pour les oiseaux marins, mais son espèce phare est sans nul doute le petit pingouin. Cet oiseau marin se nourrit de petits poissons tels les lançons et les capelans. Quoique l’espèce soit considérée comme mondialement peu commune, elle est abondante dans l’archipel entre mai et juillet : 1 % de sa population mondiale s’y rassemble durant la période de reproduction. Le petit pingouin niche dans les crevasses d’îles rocheuses, en couples isolés ou en petites colonies. Son nid est rudimentaire et composé de seulement quelques débris végétaux.
Guillemot marmette © B.Duchesne |
Chez l’adulte, le plumage, ou livrée, est noir sur le dos et blanc au ventre. Il porte une ligne verticale blanche sur un bec noir et épais. Attention! Il arrive souvent que l’on confonde le petit pingouin avec le guillemot marmette, une autre espèce d’oiseau marin. Bien que la livrée des deux oiseaux se ressemble grandement, à l’œil, on distingue facilement le petit pingouin du guillemot marmette par la forme du bec. Le guillemot marmette arbore aussi une « lunette » blanche autour de l’œil.
Les îles Corossol, Manowin et De Quen profitent d’un patrimoine aviaire si grand que les gouvernements du Québec et du Canada ont pris des mesures pour les conserver. Pour sa part, le gouvernement du Québec a désigné quatre habitats fauniques : deux colonies d’oiseaux sur les îlets De Quen, une héronnière (site où nichent les hérons) sur Manowin et une autre sur Corossol. Quant à lui, le Canada a désigné l’île du Corossol « refuge d’oiseaux migrateurs » depuis 1937. Le Rom de Corossol est le seul secteur de la ZICO officiellement reconnu comme une aire protégée et est géré par le Canada. C’est la protection de l’eider à duvet, à l’époque en fort déclin, qui est la raison d’être de cette désignation. Les activités qui nuisent aux oiseaux sont donc interdites sur l’île et dans un rayon de 500 mètres autour de l’île. Il est notamment interdit de chasser, blesser, capturer ou harceler les oiseaux. On ne peut non plus maltraiter ni s’emparer des œufs et des nids, ni encore dégrader l’habitat. Ces mesures visent la réduction du dérangement au minimum. Le refuge se doit d’être le havre de paix qui permet aux oiseaux de vaquer à leurs occupations en toute quiétude!